• Contes Juifs
     
    Du “ Kaddich ” à la vie

    Dans une petite ville de Russie, se trouve un vieux Mikvé (bain rituel). En piteux état, il n’en a pas moins une histoire originale qui témoigne des terribles conditions de vie dans l’ex-Union Soviétique. Ce Mikv
    é est remarquable, non pas par son confort plus que rudimentaire, car il n’a jamais cherché à attirer l’attention mais par l’histoire de l’homme qui l’a construit.

    C’était au début de la Révolution bolchevique en 1917. Un des leaders du mouvement communiste, qui attirait les foules par ses discours enflammés, n’était autre que Trotski, un Juif assimilé, ami personnel de Lénine et théoricien remarquable. De nombreux jeunes Juifs s’enthousiasmaient pour ses idées d’égalité et de fraternité qui devaient hélas, par la suite, tourner au cauchemar, à la pauvreté absolue, aux massacres et aux déportations de masse en Sibérie.
    Parmi les fidèles de Trotski, se trouvait un certain Chlomo Zalman qu’on appelait “ Chlouzeman ”. C’était un jeune homme enthousiaste, fervent partisan de la Révolution supposée offrir au peuple la liberté, la justice et les droits de l’homme.
    Il quitta le domicile familial et fonda avec ses amis une cellule active du mouvement communiste. En même temps, d’ailleurs, il abandonna la pratique religieuse que ses parents lui avaient inculquée avec amour, leur causant ainsi un chagrin et une honte indescriptibles.
    Les années passèrent et les parents de Chlouzeman quittèrent ce monde. Quant à lui, il continuait de participer non seulement aux réunions théoriques mais aussi aux combats de rues où le meurtre, le vol et le pillage étaient pratiqués au grand jour.
    Et voici qu’un beau matin, alors qu’approchait la date anniversaire du décès de son père, Chlouzeman ressentit très fort l’envie de réciter le “ Kaddich ” devant dix Juifs comme le veut la tradition. Pour cela, il se rendit dans l’une des trois synagogues de la ville.
    Le jeune communiste ne s’attendait pas à la scène qui suivit. En effet, à peine avait-il franchi le seuil de la synagogue que tous les fidèles se figèrent, pétrifiés: qui pouvait prévoir ce que ce membre influent du Parti venait espionner? Qui allait-il dénoncer? Qui allait-il faire emprisonner ou déporter?
    Un à un, les fidèles s’éclipsèrent prestement, comme s’ils s’étaient donné le mot. Et Chlouzeman se retrouva seul, sans Minyane, sans dix hommes devant lesquels réciter le Kaddich.
    Qu’à cela ne tienne ! Ennuyé et blessé, il se rendit alors dans la seconde synagogue. Mais la réaction des fidèles y fut identique ! En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, les quelques Juifs qui osaient encore prier à la synagogue la quittèrent le cœur battant, en espérant que Chlouzeman ne les avait pas reconnus, n’allait pas les dénoncer.
    C’est alors que Chlouzeman réalisa combien il était encore attaché à son peuple, combien la méfiance de ses coreligionnaires à son égard lui faisait mal. Et puis, comment pourrait-il réciter Kaddich dans ces conditions?
    La tête basse, Chlouzeman se rendit dans la troisième synagogue, celle des ‘Hassidim. Il entra sur la pointe des pieds, pour ne pas effrayer les fidèles. Ceux-ci le remarquèrent, mais restèrent à leurs places. L’un d’entre eux, un vieillard à la barbe blanche s’approcha de lui! Chlouzeman était fasciné par son regard doux et amical.
    “Que désirez-vous, jeune homme?” demanda le ‘Hassid.
    “Kaddich. Je veux réciter le Kaddich à la mémoire de mon père” dit Chlouzeman, honteux.
    “Et les Téfilines? Avez-vous déjà mis les Téfilines aujourd’hui?”
    Non, Chlouzeman n’avait pas mis les Téfilines ce matin. Ni les autres matins. Depuis bien longtemps. Il ne s’était pas attendu à cette question et secoua la tête négativement.
    Immédiatement le ‘Hassid sortit ses propres Téfilines de son sac de velours brodé et aida Chlouzeman à les mettre avec la bénédiction adéquate sur le bras et la tête.
    Les fidèles étaient restés dans la synagogue, Chlouzeman pouvait donc prononcer le Kaddich à la mémoire de son père grâce au livre de prières que le vieux ‘Hassid lui avait mis entre les mains. Les mots lui revenaient et l’émotion faisait trembler sa voix: étonnés, les ‘Hassidim le regardaient, le comprenaient…



    Les “camarades” de Parti de Chlouzeman l’attendirent patiemment, longtemps, mais il ne revint pas. La synagogue des ‘Hassidim devint sa seconde maison; c’est là qu’il passait maintenant chaque moment libre. Il avait retrouvé le bon chemin, celui que son père lui avait enseigné.
    Les autorités bolcheviques avaient fermé le Mikvé (bain rituel) local sous prétexte d’un manque d’hygiène. Il était cependant évident qu’il s’agissait d’empêcher la pratique religieuse. Chlouzeman entreprit de relever le défi: dans l’épaisse forêt qui bordait la synagogue, il se mit à creuser avec l’aide de ses amis. Durant de longues nuits, à l’abri des regards indiscrets, les ‘Hassidim déblayèrent, creusèrent, cimentèrent ce qui allait devenir un Mikvé cachère qui permettrait à la vie juive de s’épanouir à nouveau dans ce village selon les lois de la Torah.
    Le Kaddich, hommage à un mort, avait permis le développement de la vie…
    Photo : Du “ Kaddich ” à la vie




Dans une petite ville de Russie, se trouve un vieux Mikvé (bain rituel). En piteux état, il n’en a pas moins une histoire originale qui témoigne des terribles conditions de vie dans l’ex-Union Soviétique. Ce Mikvé est remarquable, non pas par son confort plus que rudimentaire, car il n’a jamais cherché à attirer l’attention mais par l’histoire de l’homme qui l’a construit.

C’était au début de la Révolution bolchevique en 1917. Un des leaders du mouvement communiste, qui attirait les foules par ses discours enflammés, n’était autre que Trotski, un Juif assimilé, ami personnel de Lénine et théoricien remarquable. De nombreux jeunes Juifs s’enthousiasmaient pour ses idées d’égalité et de fraternité qui devaient hélas, par la suite, tourner au cauchemar, à la pauvreté absolue, aux massacres et aux déportations de masse en Sibérie.
Parmi les fidèles de Trotski, se trouvait un certain Chlomo Zalman qu’on appelait “ Chlouzeman ”. C’était un jeune homme enthousiaste, fervent partisan de la Révolution supposée offrir au peuple la liberté, la justice et les droits de l’homme.
Il quitta le domicile familial et fonda avec ses amis une cellule active du mouvement communiste. En même temps, d’ailleurs, il abandonna la pratique religieuse que ses parents lui avaient inculquée avec amour, leur causant ainsi un chagrin et une honte indescriptibles.
Les années passèrent et les parents de Chlouzeman quittèrent ce monde. Quant à lui, il continuait de participer non seulement aux réunions théoriques mais aussi aux combats de rues où le meurtre, le vol et le pillage étaient pratiqués au grand jour.
Et voici qu’un beau matin, alors qu’approchait la date anniversaire du décès de son père, Chlouzeman ressentit très fort l’envie de réciter le “ Kaddich ” devant dix Juifs comme le veut la tradition. Pour cela, il se rendit dans l’une des trois synagogues de la ville.
Le jeune communiste ne s’attendait pas à la scène qui suivit. En effet, à peine avait-il franchi le seuil de la synagogue que tous les fidèles se figèrent, pétrifiés: qui pouvait prévoir ce que ce membre influent du Parti venait espionner? Qui allait-il dénoncer? Qui allait-il faire emprisonner ou déporter?
Un à un, les fidèles s’éclipsèrent prestement, comme s’ils s’étaient donné le mot. Et Chlouzeman se retrouva seul, sans Minyane, sans dix hommes devant lesquels réciter le Kaddich.
Qu’à cela ne tienne ! Ennuyé et blessé, il se rendit alors dans la seconde synagogue. Mais la réaction des fidèles y fut identique ! En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, les quelques Juifs qui osaient encore prier à la synagogue la quittèrent le cœur battant, en espérant que Chlouzeman ne les avait pas reconnus, n’allait pas les dénoncer.
C’est alors que Chlouzeman réalisa combien il était encore attaché à son peuple, combien la méfiance de ses coreligionnaires à son égard lui faisait mal. Et puis, comment pourrait-il réciter Kaddich dans ces conditions? 
La tête basse, Chlouzeman se rendit dans la troisième synagogue, celle des ‘Hassidim. Il entra sur la pointe des pieds, pour ne pas effrayer les fidèles. Ceux-ci le remarquèrent, mais restèrent à leurs places. L’un d’entre eux, un vieillard à la barbe blanche s’approcha de lui! Chlouzeman était fasciné par son regard doux et amical.
“Que désirez-vous, jeune homme?” demanda le ‘Hassid.
“Kaddich. Je veux réciter le Kaddich à la mémoire de mon père” dit Chlouzeman, honteux.
“Et les Téfilines? Avez-vous déjà mis les Téfilines aujourd’hui?”
Non, Chlouzeman n’avait pas mis les Téfilines ce matin. Ni les autres matins. Depuis bien longtemps. Il ne s’était pas attendu à cette question et secoua la tête négativement.
Immédiatement le ‘Hassid sortit ses propres Téfilines de son sac de velours brodé et aida Chlouzeman à les mettre avec la bénédiction adéquate sur le bras et la tête.
Les fidèles étaient restés dans la synagogue, Chlouzeman pouvait donc prononcer le Kaddich à la mémoire de son père grâce au livre de prières que le vieux ‘Hassid lui avait mis entre les mains. Les mots lui revenaient et l’émotion faisait trembler sa voix: étonnés, les ‘Hassidim le regardaient, le comprenaient…



Les “camarades” de Parti de Chlouzeman l’attendirent patiemment, longtemps, mais il ne revint pas. La synagogue des ‘Hassidim devint sa seconde maison; c’est là qu’il passait maintenant chaque moment libre. Il avait retrouvé le bon chemin, celui que son père lui avait enseigné.
Les autorités bolcheviques avaient fermé le Mikvé (bain rituel) local sous prétexte d’un manque d’hygiène. Il était cependant évident qu’il s’agissait d’empêcher la pratique religieuse. Chlouzeman entreprit de relever le défi: dans l’épaisse forêt qui bordait la synagogue, il se mit à creuser avec l’aide de ses amis. Durant de longues nuits, à l’abri des regards indiscrets, les ‘Hassidim déblayèrent, creusèrent, cimentèrent ce qui allait devenir un Mikvé cachère qui permettrait à la vie juive de s’épanouir à nouveau dans ce village selon les lois de la Torah.
Le Kaddich, hommage à un mort, avait permis le développement de la vie…
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  • CONTES JUIFS

    Le compte est bon

    Enveloppé dans son Talit, Rabbi Ye’hiel de Paris (1230 – 1290), tenait le Choffar dans sa main. Tous les fidèles attendaient avec crainte et respect l’inst
    ant solennel où il réciterait les bénédictions et les rendrait quittes de l’obligation d’écouter le Choffar. Mais Rabbi Ye’hiel avait décidé d’agir autrement que prévu. Il scruta l’assemblée puis fit signe à Naftali Azria, l’orfèvre bien connu, de venir à côté de lui.
    “Malgré la solennité de l’instant, et peut-être justement à cause d’elle, je voulais vous faire partager mon étonnement à propos d’une histoire qui a commencé voici plus d’un an et qui vient de s’achever. Naftali, raconte ce qui s’est passé !“
    Stupéfaits à l’idée d’écouter une histoire juste avant la cérémonie si émouvante, si importante du Choffar, les fidèles écoutèrent avec attention Naftali, lui-même très ému: “Vous connaissez certainement mon bon ami Yaakov Aboudrahan qui est orfèvre comme moi. L’année dernière, quelques jours avant Roch Hachana, alors que nous revenions d’un cours de Torah, nous réfléchissions ensemble sur cette parole des Sages: “Toutes les ressources de l’homme sont décidées le jour de Roch Hachana“. C’était la première fois que nous rencontrions cette idée et nous décidâmes de demander à D.ieu qu’Il nous dévoile le montant de nos bénéfices pour l’année à venir.
    “Effectivement, deux jours avant Roch Hachana, nous avons jeûné et prié avec ferveur et humilité. Et, la nuit avant la fête, nous avons mérité, en rêve, de connaître le montant exact de ce que nous allions gagner durant l’année à venir. Au matin, encore sous le coup de l’émotion, nous avons discuté de nos rêves : il lui avait été révélé qu’il gagnerait deux cents pièces d’or tandis que moi, je n’en gagnerai que cent cinquante. Ensemble, nous nous sommes rendus chez Rabbi Ye’hiel et nous lui avons raconté le jeûne et les rêves: “Si vous voulez bien écouter ma suggestion, dit-il, vous écrirez scrupuleusement tout au long de l’année, toutes vos dépenses et tous vos bénéfices, aussi petits soient-ils, de façon à pouvoir faire les comptes à la fin de l’année“. Nous avons bien sûr accepté.
    Un jour, nous nous sommes disputés à propos d’une marchandise que nous avions vendue pour un bon prix. Yaakov, mon associé, prétendait que le bénéfice était à partager à égalité. Quant à moi, j’estimais que puisque j’avais avancé les deux tiers de la somme, j’avais droit aux deux tiers du bénéfice. Nous avons décidé de recourir à l’arbitrage du Rav: “Qui possède actuellement la somme litigieuse ?“ demanda-t-il. L’argent se trouvait chez Yaakov. “Avez-vous des preuves ou des documents attestant des conditions de votre association ?“ Non, nous avions une confiance parfaite l’un envers l’autre et il n’y avait ni documents ni témoins. “Alors, puisque c’est Yaakov qui possède actuellement l’argent, c’est à Naftali d’apporter les preuves. Sinon, Yaakov jurera qu’il est dans son droit et il pourra garder la moitié du bénéfice !“
    Mais Yaakov ne voulait pas jurer : “Je ne dis que la vérité et je ne suis pas prêt à jurer. Je préfère renoncer à la part qui me revient ! “ J’ai donc gagné les deux tiers du bénéfice, c’est-à-dire que j’ai gagné dix pièces d’or de plus que lui.
    Nous avons continué à comptabiliser tous nos gains. Il y a quelques jours, juste avant la fête, nous avons comparé nos comptes : Yaakov avait gagné, durant toute l’année, cent quatre-vingt-neuf pièces d’or, soit onze pièces de moins que ce qui lui avait été révélé en rêve. Et moi, j’avais gagné cent soixante et une pièces, soit onze pièces de plus que ce qui avait été “prévu“. Nous avons exposé la situation à Rabbi Ye’hiel. Il n’eut pas besoin de réfléchir longtemps et il trancha immédiatement: “Si c’est ainsi, cela prouve que Yaakov avait raison dans le litige qui vous opposait: vous auriez dû partager à égalité !“
    J’essayai d’argumenter: “Pourquoi la différence est-elle de onze pièces d’or alors que le montant du litige n’était que de dix pièces ? “ Le Rabbi avait une réponse toute prête: “J’ai dépensé de ma poche une pièce d’or pour payer le scribe qui a rédigé le procès-verbal et l’émissaire qui vous a averti de l’heure du débat !“
    Je n’arrivais pas à accepter cette situation et à perdre ainsi onze pièces d’or, ce qui est une somme considérable. “Les rêves n’ont aucune valeur légale !“ décidai-je et j’ajoutai: “Selon la Torah, le Rav avait tranché de façon juste et c’est tout à fait légalement que j’ai touché les deux tiers du bénéfice ! “
    Nous sommes retournés chacun dans son magasin. J’ai alors remarqué qu’il se trouvait plein de clients dans l’échoppe de Yaakov tandis que personne n’entrait dans la mienne.
    Juste quelques heures avant la fête, Yaakov constata qu’en une journée, il avait gagné onze pièces d’or ! Il ferma son magasin et rentra chez lui, le sourire aux lèvres. Quant à moi, déçu et amer, je rentrais chez moi en passant par le marché. Perdu dans mes pensées, je ne fit pas attention au stand de porcelaine que je renversai. En hurlant, le propriétaire se rua sur moi et me frappa sans pitié. Puis il me traîna chez le juge qui m’ordonna de payer immédiatement onze pièces d’or de dédommagement. Epuisé, souffrant de tous mes membres, je fus bien obligé de reconnaître que je n’avais gagné que cent cinquante pièces d’or cette année-là.
    “Notre Rabbi avait raison et il est exact que D.ieu décide à Roch Hachana de ce que chacun gagnera durant l’année. Avant la fête, j’ai demandé à mon ami Yaakov de me pardonner et, ensemble, nous avons raconté au Rabbi la fin de l’histoire“.
    Naftali descendit de l’estrade et Rabbi Ye’hiel entama la cérémonie du Choffar avec un enthousiasme qui galvanisa tous les fidèles.
    Photo : Le compte est bon




Enveloppé dans son Talit, Rabbi Ye’hiel de Paris (1230 – 1290), l’un des Baalé Tossefot, les célèbres commentateurs du Talmud, tenait le Choffar dans sa main. Tous les fidèles attendaient avec crainte et respect l’instant solennel où il réciterait les bénédictions et les rendrait quittes de l’obligation d’écouter le Choffar. Mais Rabbi Ye’hiel avait décidé d’agir autrement que prévu. Il scruta l’assemblée puis fit signe à Naftali Azria, l’orfèvre bien connu, de venir à côté de lui.
“Malgré la solennité de l’instant, et peut-être justement à cause d’elle, je voulais vous faire partager mon étonnement à propos d’une histoire qui a commencé voici plus d’un an et qui vient de s’achever. Naftali, raconte ce qui s’est passé !“
Stupéfaits à l’idée d’écouter une histoire juste avant la cérémonie si émouvante, si importante du Choffar, les fidèles écoutèrent avec attention Naftali, lui-même très ému: “Vous connaissez certainement mon bon ami Yaakov Aboudrahan qui est orfèvre comme moi. L’année dernière, quelques jours avant Roch Hachana, alors que nous revenions d’un cours de Torah, nous réfléchissions ensemble sur cette parole des Sages: “Toutes les ressources de l’homme sont décidées le jour de Roch Hachana“. C’était la première fois que nous rencontrions cette idée et nous décidâmes de demander à D.ieu qu’Il nous dévoile le montant de nos bénéfices pour l’année à venir. 
“Effectivement, deux jours avant Roch Hachana, nous avons jeûné et prié avec ferveur et humilité. Et, la nuit avant la fête, nous avons mérité, en rêve, de connaître le montant exact de ce que nous allions gagner durant l’année à venir. Au matin, encore sous le coup de l’émotion, nous avons discuté de nos rêves : il lui avait été révélé qu’il gagnerait deux cents pièces d’or tandis que moi, je n’en gagnerai que cent cinquante. Ensemble, nous nous sommes rendus chez Rabbi Ye’hiel et nous lui avons raconté le jeûne et les rêves: “Si vous voulez bien écouter ma suggestion, dit-il, vous écrirez scrupuleusement tout au long de l’année, toutes vos dépenses et tous vos bénéfices, aussi petits soient-ils, de façon à pouvoir faire les comptes à la fin de l’année“. Nous avons bien sûr accepté.
Un jour, nous nous sommes disputés à propos d’une marchandise que nous avions vendue pour un bon prix. Yaakov, mon associé, prétendait que le bénéfice était à partager à égalité. Quant à moi, j’estimais que puisque j’avais avancé les deux tiers de la somme, j’avais droit aux deux tiers du bénéfice. Nous avons décidé de recourir à l’arbitrage du Rav: “Qui possède actuellement la somme litigieuse ?“ demanda-t-il. L’argent se trouvait chez Yaakov. “Avez-vous des preuves ou des documents attestant des conditions de votre association ?“ Non, nous avions une confiance parfaite l’un envers l’autre et il n’y avait ni documents ni témoins. “Alors, puisque c’est Yaakov qui possède actuellement l’argent, c’est à Naftali d’apporter les preuves. Sinon, Yaakov jurera qu’il est dans son droit et il pourra garder la moitié du bénéfice !“
Mais Yaakov ne voulait pas jurer : “Je ne dis que la vérité et je ne suis pas prêt à jurer. Je préfère renoncer à la part qui me revient ! “ J’ai donc gagné les deux tiers du bénéfice, c’est-à-dire que j’ai gagné dix pièces d’or de plus que lui.
Nous avons continué à comptabiliser tous nos gains. Il y a quelques jours, juste avant la fête, nous avons comparé nos comptes : Yaakov avait gagné, durant toute l’année, cent quatre-vingt-neuf pièces d’or, soit onze pièces de moins que ce qui lui avait été révélé en rêve. Et moi, j’avais gagné cent soixante et une pièces, soit onze pièces de plus que ce qui avait été “prévu“. Nous avons exposé la situation à Rabbi Ye’hiel. Il n’eut pas besoin de réfléchir longtemps et il trancha immédiatement: “Si c’est ainsi, cela prouve que Yaakov avait raison dans le litige qui vous opposait: vous auriez dû partager à égalité !“
J’essayai d’argumenter: “Pourquoi la différence est-elle de onze pièces d’or alors que le montant du litige n’était que de dix pièces ? “ Le Rabbi avait une réponse toute prête: “J’ai dépensé de ma poche une pièce d’or pour payer le scribe qui a rédigé le procès-verbal et l’émissaire qui vous a averti de l’heure du débat !“
Je n’arrivais pas à accepter cette situation et à perdre ainsi onze pièces d’or, ce qui est une somme considérable. “Les rêves n’ont aucune valeur légale !“ décidai-je et j’ajoutai: “Selon la Torah, le Rav avait tranché de façon juste et c’est tout à fait légalement que j’ai touché les deux tiers du bénéfice ! “
Nous sommes retournés chacun dans son magasin. J’ai alors remarqué qu’il se trouvait plein de clients dans l’échoppe de Yaakov tandis que personne n’entrait dans la mienne.
Juste quelques heures avant la fête, Yaakov constata qu’en une journée, il avait gagné onze pièces d’or ! Il ferma son magasin et rentra chez lui, le sourire aux lèvres. Quant à moi, déçu et amer, je rentrais chez moi en passant par le marché. Perdu dans mes pensées, je ne fit pas attention au stand de porcelaine que je renversai. En hurlant, le propriétaire se rua sur moi et me frappa sans pitié. Puis il me traîna chez le juge qui m’ordonna de payer immédiatement onze pièces d’or de dédommagement. Epuisé, souffrant de tous mes membres, je fus bien obligé de reconnaître que je n’avais gagné que cent cinquante pièces d’or cette année-là.
“Notre Rabbi avait raison et il est exact que D.ieu décide à Roch Hachana de ce que chacun gagnera durant l’année. Avant la fête, j’ai demandé à mon ami Yaakov de me pardonner et, ensemble, nous avons raconté au Rabbi la fin de l’histoire“.
Naftali descendit de l’estrade et Rabbi Ye’hiel entama la cérémonie du Choffar avec un enthousiasme qui galvanisa tous les fidèles.
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  • Le Seul qui possède les clefs de la paix au Moyen Orient est Yeshoua , Il est Sar Shalom alias Prince de paix. L'apôtre Paul écrivait aux disciples de l'antique Rome qu'il n'avait pas honte de l'évangile du Massiah car celui-ci est une puissance de D .ieu pour le salut de tout homme qui croit, du juif d'abord, mais aussi du non-juif (*Romains 1:16). Ce monde vit ses dernières heures, il est temps que l'Épouse de l'Adon Yeshoua  se réveille de son sommeil spirituel afin d'arracher du feu toutes ces âmes que Dieu veut voir VIVRE !

    Voici les deux passages prophétiques de la Bible qui ont inspirés les auteurs de ce merveilleux chant:

    (*)Psaumes 118:25-26

    Éternel, accorde donc le salut! Éternel donne le succès ! Béni soit Celui qui vient au Nom de l'Éternel !
    Nous vous bénissons de la maison de l'Éternel.


    (*)Mathieu 23:37-39

    Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés ! Combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes et vous ne l'avez pas voulu ! Voici que votre maison vous sera laissée déserte car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

    Soyez bénis en ce Saint jour de Shabbat

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  •  ❀ ✿ () (♡) .. ჱ ܓ ❀ ¸ ¸ ¸. • * '¯ `❀❀ ✿ () (♡) .. ჱ ܓ ❀ ¸ ¸ ¸. • * '¯ `❀

    Bon - Jour les amis !
    ❀ ✿ () (♡) .. ჱ ܓ ❀ ¸ ¸ ¸. • * '¯ `❀
    _-))

    The only real customer is God
    Rumi
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  • Hélene Dufresne a partagé une photo de Luigi Auricchio.

    · · · · il y a environ une heure ·

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    AIMER D.IEU ET SON PROCHAIN LE RESUME DE LA TORAH

    Aimer Dieu et son prochain Le Résumé de La Torah

    Message  Ruth Administratrice Aujourd'hui à 1:58 am


    Très souvent lors de conversations, des Chrétiens qui ne veulent pas mettre en pratique Toute La Torah ressortent ces quelques versets :

    Galates 5:14
    Car toute La Loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.


    ou encore :

    Matthieu 22:37-40
    Yéshoua (Jésus) lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.
    C'est le premier et le plus grand commandement.
    Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
    De ces deux commandements dépendent toute La Torah et les Prophètes.


    Mais le gros problème c'est la définition que ces mêmes personnes donnent sur
    ce qu'est Aimer Dieu et son prochain.

    Beaucoup pensent qu'aimer Dieu, c'est simplement un sentiment sans La Torah et aimer son prochain, c'est simplement un sentiment sans La Torah.

    Mais selon Les Paroles de Yéshoua (Jésus) et des Apôtres, ce sentiment d'Amour pour Dieu et son prochain doit être profondemment lié à la Torah et ne doit pas être pris en dehors du contexte de La Torah contrairement à la pensée de ce monde.

    Car la question est : "Comment aimer Dieu et son prochain" ?
    La réponse est : Selon la pensée de Dieu et non selon la pensée de ce siècle.

    Car Aimer Dieu et son prochain est Le Résumé de Toute La Torah et non un simple concept de sentiments humains déconnectés de La Torah.

    Aimer Dieu et son prochain c'est le résumé de TOUTE La Torah car Les Commandements de Dieu nous disent COMMENT aimer Dieu et notre prochain.

    C'est aussi simple que cela.

    Si vous aimez Dieu, alors regardez dans Sa Torah pour savoir comment L'Aimer c'est à dire comment Le servir et Lui obéir comme Lui le demande et non selon les enseignements déformés qui nous entourent.

    Si vous aimez votre prochain, alors regardez dans La Torah de Dieu comment Dieu vous dit d'aimer votre prochain, ce que vous devez faire pour lui et ce que vous ne devez pas faire contre lui.

    Si vous enlevez un de ces Deux Commandements alors TOUTE La Torah disparaît c'est pourquoi Yéshoua (Jésus) rappelle Ces Deux Pilliers de La Torah.

    Bien que nous pouvons avoir de bons sentiments, nos propres valeurs des choses ne sont pas toujours en complet accord avec celles de Dieu tout simplement car nos valeurs ont été déformées par ce qui nous entoure, c'est pourquoi Dieu a pris la peine de nous transmettre par écrit Sa Torah (Son Instruction) pour que nous ne soyons pas livrés à nos propres perceptions qui ne correspondent pas toujours avec La Volonté de Dieu.

    Donc soyons en phase, en harmonie avec Dieu en obéissant à Son Instruction (Sa Torah) par Son Esprit qui nous donne le discernement pour comprendre Sa Parole et alors nous mettrons bien en application ces Deux Commandement : Aimer Dieu et notre prochain selon La Pensée de Dieu.
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  •  Inquisition contre La Torah de Dieu et La Foi de Yéshoua L'Histoire que vous devez connaître

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Publiée le 15 août 2012 par

    http://www.youtube.com/watch?v=3JdyZlwOcuE&feature=em-uploademail

    Des faits historiques que vous devez connaître.
    L'accent n'est mis ici que sur le Shabbat mais tous les autres Commandements de Dieu sont aussi valables pour le croyant en Yéshoua (Jésus) Juif ou non-Juif. D'ailleurs de nombreux écrits montrent que de nombreux croyants en Yéshoua (Jésus) suivaient aussi les autres Commandements de Dieu dans Sa Torah avec Le Shabbat.

    Matériel utilisé pour cette vidéo :
    Vidéo prise sur youtube d'une série de vidéo titrée "Les pages oubliées de l'histoire"

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    2 commentaires
  •  Matthieu 19:13-15

    "Alors on lui amena des petits enfants, afin qu'il leur imposât les mains et priât pour eux. Mais les disciples les repoussèrent. Et Jésus dit: Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. Il leur imposa les mains, et il partit de là."

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