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    La  Greffe  des  Païens

     

    Mes frères et soeurs en yéshoua hamashiah.

    Je vous mets en ligne ici un article du Rabbin Claude-Haïm Bitoun.

    Il est un peu long, mais je vais essayer de diviser en trois partis.

    Soyez bénis par ces lignes.

                                            

     La  Greffe  des  Païens

     

    INTRODUCTION

     

             Le thème que je vais aborder avec vous aujourd’hui n’est pas souvent abordé, et pourtant, Paul l’apôtre lui consacre 2 chapitres entiers dans ses épîtres, celle qu’il écrivit aux Romains et celle destinée aux Ephésiens : nous verrons plus loin les textes, il s’agit de la greffe des Gentils sur l’olivier franc, l’olivier cultivé par D.ieu.

     

             Un lien existe entre Israël, les Juifs, les païens devenus Croyants des nations et l’Eglise ou plus exactement l’Epouse.

     

    Ce lien, selon les Saintes Ecritures devrait être indestructible, établissant des relations d’amour réciproques, pourtant, c’est hélas bien souvent le contraire que l’Histoire a montré.

     

             Le problème c’est qu’en théorie l’Ecriture devrait rassembler Juifs et Croyants des nations, mais à cause d’une lecture différente des textes sacrés due aux traductions, le débat s’est instauré et l’opposition s’est installée avec comme aboutissement une totale séparation.

     

             Il me semble que l’origine du conflit soit l’élection et la vocation d’Israël, qui, selon les enseignements des Pères de l’Eglise auraient été transférées à l’Eglise, à cause, disent-ils, de la désobéissance d’Israël.

     

             Ce conflit se retrouve souvent dans l’Ecriture et oppose même des frères, on le voit avec Caïn et Abel, Jacob et Esaü, Joseph et ses frères par exemple.

     

             Nous allons essayer de « dégrossir » un peu le sujet.

     

     

    DEVELOPPEMENT

     

    1/      Les  Gentils  et la  Torah

     

    Comment les Gentils, qui sont entrés individuellement par grâce dans la Nouvelle Alliance, doivent-ils considérer la Torah ?

    Une première précision s’impose, et elle est de taille : D.ieu n’a jamais conclu d’alliance avec les Nations, et pas davantage la Nouvelle dans le sang du Messie : celle-ci a été conclue entre D.ieu et  la Maison d’Israël et la Maison de Juda, selon les propos de Jérémie.

     

             Cela signifie qu’ils doivent obéir et respecter la Torah écrite par le doigt de D.ieu, les 10 Paroles / Commandements, sans rien modifier, ni rajouter, ni enlever.

     

             De même, puisqu’il y a des Convocations Saintes de D.ieu, des Fêtes, ils se doivent de les respecter aux dates prévues par D.ieu et non pas à celles choisies par les hommes, puisqu’ils adorent, comme les Juifs, le D.ieu d’Israël, D.ieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.

     

             Les 10 Paroles inscrites par le doigt de D.ieu sur les Tables, sont valables pour tous, Juifs ou non Juifs, et je pense en particulier à celle concernant le Jour Saint du Shabbat, dont toute la solennité et la sainteté ont été transférées à un autre jour, décidé politiquement par les hommes de leur propre autorité.

     

             Si la Torah demeure donc pour les Juifs Messianiques, les spécificités demandées aux non Juifs nécessitent de leur part changement de leur nature païenne, une véritable métamorphose, car ils sont greffés, eux, branches coupées  de l’olivier sauvage, au milieu des branches naturelles de l’olivier franc Israël, et cette greffe doit  fonctionner  « contrairement à leur nature ».

     

    Quand nous lisons le passage concernant la greffe dans l’épître de Paul aux Romains, nous comprenons que chaque croyant des nations doit apprendre ou réapprendre 2 choses :

     

    -        reconsidérer le plan de D.ieu en faveur d’Israël et donc des Juifs,

     

    -        reconsidérer comment ils ont eux été sauvés et comment ils doivent vivre leur greffe.  

     

             La bénédiction des Gens des nations dépend de leur attitude vis à vis des Juifs, c'est-à-dire selon la réussite ou l’échec de leur greffe sur cet arbre.

            

     

             **     Pour considérer ou reconsidérer le plan de D.ieu en faveur des Juifs, il faut que chaque croyant des Nations soit convaincu qu’il a un rôle à jouer et que D.ieu lui demande de jouer ce rôle.

     

    Ce rôle ou plus exactement cet intérêt que les Croyants des nations doivent manifester envers les Juifs, et tous les Juifs, doit être guidé par l’amour pour ce peuple, amour que D.ieu a mis en eux par Son Esprit.

     

    C’est pourquoi ils ne doivent plus  vivre  séparés  d’eux, indifférents, opposés,  mais  au contraire intimement liés à eux, et c’est ce que Paul appelle justement la Greffe.( Liés à eux par la torah)

     

    La Croyance des nations n’existe que par Israël qui en est sa source originelle et le croyant sincère doit vivre au service d’Israël en s’engageant réellement à ses côtés, et cet engagement est le fruit de son amour pour les pères d’Israël, Abraham, Isaac et Jacob, amour émanant du D.ieu d’Israël, semblable à celui que D.ieu Lui-même porte à Son peuple.

      

    2/      La  Greffe

     

    Y      Pour  les  non-Juifs

     

    Paul compare deux oliviers, l’un naturel, représentant le peuple d’Israël choisi par D.ieu pour être Son ambassadeur sur terre, l’autre sauvage, représentant les païens.

     

    Les branches  sauvages de  l’olivier  sauvage doivent être coupées etdéfinitivement séparées de cet arbre sauvage pour être ensuite greffées sur l’olivier franc, non pas à leur place, comme cela est inscrit dans de nombreuses traductions, mais avec elles c’est à dire au milieu d’elles, parmi elles, avec les branches naturelles déjà greffées, et cette greffe des païens doit se fairecontrairement à leur nature.

            

    Les branches sauvages vont « changer d’arbre » ce qui n’est pas le cas des branches naturelles greffées sur leur propre arbre !

            

    Jadis en Israël, et Paul se représente cette image, un olivier sauvage ne pouvait se trouver qu’en dehors des villes, il ressemblait plus à un buisson épineux, chétif et dégénérescent qu’à un arbre et son fruit, l’olive, produisait une huile impropre à la consommation.

     

    Gens des nations, sachez vous servir de la clef que D.ieu vous a donnéelors de cette citoyenneté glorieuse qu’Il vous a accordée par la Nouvelle Alliance et cette clef, c’est la greffe sur l’arbre Israël. 

     

    Déjà à l’époque de la Première Alliance, des hommes et des femmes avaient accepté le D.ieu d’Israël, le D.ieu des Juifs comme l’Unique D.ieu, Maître de l’Univers, comme l'E.ternel, le Créateur et s’étaient attachés au peuple d’Israël.

     

    Ecoutons leurs merveilleuses paroles remplis d’Esprit qu’ils adressent et qu’ils nous adressent aujourd’hui :

            

    Jéthro, beau-père de Moise,  (Exode : 18 : 10-12)

     

    « Béni soit l'E.ternel qui vous a délivrés de la main des Egyptiens et de la main de Pharaon, Qui a délivré le peuple de la main des Egyptiens !

    Je reconnais maintenant que l'E.ternel est plus grand que tous les dieux…/… Jéthro, beau père de Moïse offrit à D.ieu un holocauste et des sacrifices. Aaron et tous les anciens d’Israël vinrent participer au repas avec le beau-père de Moïse, en présence de D.ieu. »

     

    Rahab la prostituée, (Josué 2 : 11-12)

     

    « C’est l'E.ternel votre D.ieu qui est D.ieu en haut dans les cieux et en bas sur la terre. »

     

    Itaï   soldat philistin de David (2 Samuel 15 : 19…)

     

    « Itaï répondit au roi : l'E.ternel est vivant et mon Seigneur le roi est vivant ! Au lieu où sera mon Seigneur le roi, soit pour mourir, soit pour vivre, là aussi sera ton serviteur. »

     

    Darius  le roi de Perse (Daniel 6 : 25)

     

    « J’ordonne que dans toute l’étendue de mon royaume on ait de la crainte et de la frayeur pour le D.ieu de Daniel. Car Il est le D.ieu vivant et Il subsiste éternellement ; Son royaume ne sera jamais détruit et Sa domination durera jusqu’à la fin. C’est Lui Qui délivre et Qui sauve, Qui opère des signes et des prodiges dans les cieux et sur la terre. C’est Lui Qui a délivré Daniel de la puissance des lions. »

     

    Naaman le Syrien (2 Rois 5 : 15…)       

            

    « Voici, je reconnais qu’il n’y a point de D.ieu sur toute la terre si ce n’est en Israël…/… Ton  serviteur ne veut plus offrir à d’autres dieux ni holocauste ni sacrifice, il n’en offrira qu’à l'E.ternel. »

     

    Ruth la Moabite   (Ruth 1 : 16-18)

     

    L’histoire de Ruth est essentielle pour comprendre la manière dont les Gentils doivent être « greffés » sur Israël.

     

    Nous allons nous attarder sur elle, écoutons d’abord les paroles qu’elles adresse à Naomi sa belle-mère juive :

     

    « Ruth répondit : Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple est mon peuple, et ton Dieu est mon Dieu (et non pas sera comme dans certaines traductions) ; où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée. Que l’E.ternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi ! »

     

    Dans l’histoire de cette femme de Moab, D.ieu S’est servi de la défaillance d’un Juif, Elimelek, faisons un petit rappel.

     

    Elimelek était un homme influent et riche, on le sait car l’Ecriture emploie ici le mot ich caractérisant un VIP.

     

    Il lui fut demandé de rétablir un peu d’ordre pour faire face aux ravages de la famine qui sévissait et sa fortune aurait due être mise à la disposition de son peuple et des affamés en particulier.       --  LIRE  --        Ruth 1 : 1 – 2

     

    Mais il se sentit une responsabilité dont le poids lui fit peur, il ne s’estima pas à la hauteur de sa tâche : il renonça à servir son peuple, il déserta.

     

    Ne lui jetons cependant pas la pierre, combien d’entre nous avons tantôt d’une manière, tantôt d’une autre, déserté le plan divin ou la mission divine dès que la « barre » semblait trop haute ?

     

    D’un point de vue prophétique, le départ d’Elimelek de sa terre d’Israël correspond à la chute et à l’exil du peuple Juif, la galout et sa diasporah, la dispersion au milieu des nations.

     

    Ce départ, cet exil préfigure aussi toutes les souffrances et les tribulations des Juifs de la diasporah depuis 2000 ans : au milieu des nations, les Juifs étaient considérés comme des étrangers, des intrus et n’avaient quasiment aucun  droit : c’est un peu ce qu’a connu Elimelek au pays de Moab et sa mort et celle de ses 2 fils, Malhon et Kilyon symbolisent toutes les souffrances du peuple d’Israël en exil au sein des nations.

     

    Fruit du hasard divin, c’est de Bethlehem que partira Elimelek et c’est dans cette même ville que naîtra le futur Sauveur !

    Et c’est là que l'E.ternel va « entrer en jeu » et susciter une jeune fille dont le peuple était en abomination à Ses yeux : ce que fait Ruth, c’est un véritable serment de conversion au D.ieu d’Israël affirmant ainsi sa nouvelle appartenance, on pourrait dire sa propre greffe « contrairement à sa nature » au peuple Juif.

     

    Les mots hébreux utilisés dans cet échange de paroles entre Ruth et Naomi montrent la force morale, la motivation et la détermination de Ruth. 

     

    Sans la défaillance d’Elimelek le Juif, Ruth n’aurait jamais rencontré le moindre Juif, ni épousé le moindre Juif, et encore moins être à l’origine de la Royauté de la Maison de David, et donc de la lignée messianique et donc du Messie d’Israël Yeshoua !

     

    Sans le châtiment divin contre le peuple Juif et sans l’exil au milieu des nations, les nations n’auraient jamais vu de Juifs et les nations n’auraient jamais reçu de bénédiction par la connaissance du D.ieu d’Israël, et de son plan rédempteur au travers du Messie d’Israël Yeshoua !

            

    On mesure encore mieux le poids des paroles de Yeshoua :  « Le salut vient des Juifs » !

     

             C’est dans l’obscurité de la nuit ténébreuse que Ruth va aller rendre visite à Boaz le Juif et que va s’allumer la lumière de la bénédiction pour Israël d’abord et pour l’humanité toute entière ensuite.

     

             Oui, c’est presque toujours pendant les ténèbres des épreuves d’Israël que les nations vont percevoir la bénédiction.

     

    Ruth va alors prononcer ces merveilleuses paroles de force et de vérité que je vous invite à relire encore et encore afin de les faire vôtres, et je vous demande de bien les suivre sur votre Bible car certaines traductions en mettant les paroles de Ruth au futur et non au présent de l’indicatif lui enlèvent toute sa saveur, et son sens : si tel est le cas dans la vôtre, alors n’hésitez pas à barrer et corriger si besoin ! 

     

             Frères et sœurs, Ecoutez-les bien ces paroles prononcées par Ruth, qu’elles soient désormais les vôtres, Relisez-les et Gravez-les sur vos cœurs et sur vos lèvres, elles sont la clef d’une Greffe réussie selon D.ieu  

     

     « TON  PEUPLE  EST  MON  PEUPLE, TON  D.IEU  EST  MON  D.IEU » !

     

    Ces paroles  qui ont jailli des profondeurs du cœur de Ruth révèlent plusieurs sentiments :

     

    -        son attachement familial à sa belle-mère,

     

    -        son attachement familial au peuple d’Israël dont elle affirme faire partie,

     

    -        son attachement au D.ieu d’Israël et par conséquent à la Torah du D.ieu d’Israël,

     

    -                     son identification au destin d’Israël.

     

             Ruth est une vraie « greffée », on pourrait dire une authentique « Croyante des nations » !

     

    Naomi la Juive et Ruth la Moabite sont placées par D.ieu au même rang et elles jouissent du même privilège : l’histoire de Naomi et Ruth, est celle de la Nouvelle Alliance, c’est le salut des goyim avant l’heure !

     

    Semblable à Ruth, le Croyant des nations fait désormais partie intégrante de la maison d’Israël et plus rien ne l’en sépare désormais.

     

    La Torah contient 606 commandements auxquels s’ajoutent les 7 noahides, ce qui fait un total de 613.

     

    Le mot Ruth a pour guematriah le nombre 606.

     

    Ruth n’appartenait pas au peuple d’Israël et en tant que non juive elle pouvait se contenter de n’observer que les 7 lois noahides, mais en acceptant le D.ieu d’Israël, le peuple d’Israël, la Torah d’Israël, elle accepte aussi les 606 autres mitzvot : elle représente ainsi la merveilleuse image de la convertie par excellence !

     

    Le mot Ruth, à l’envers c’est Tor / Tourterelle : Israël est comparée aussi à un tourterelle comme dans le psaume 74 : 19, et ce mot Tor signifie aussi ordre.

     

    En allant à contre courant, à l’envers de son propre peuple, à l’opposé du paganisme et du désordre, Ruth remet de l’ordre dans ses choix, dans sa vie, contrairement à sa propre nature et devient un membre du âm Israël, et hérite avec son nouveau peuple de toutes les mêmes promesses divines.

     

    Elle devient une princesse et ce mot Tor signifie également un collier ouune rangée de perles.

     

    Juste avant sa déclaration d’engagement à Naomi, à son peuple et à son D.ieu, il est écrit que « Ruth s’attacha à elle » (1 : 14) : en s’attachant à Naomi la juive, Ruth recevait toutes les bénédictions et toutes les promesses divines destinées au peuple d’Israël.    

     

    « Ruth s’attacha à elle » : ici le verbe employé est le mot hébreu DEVAK /kbd qui signifie être attaché, resté attaché, être collé.

     

    En agissant comme elle l’a fait, Ruth s’est attachée, s’est collée à Naomi, c’est une action volontaire, libre et responsable, et c’est une action irréversible pour elle.

     

    Devak, c’est aussi rester fidèle et donc aimer : c’est ce qu’a fait Ruth vis-à-vis de la juive Naomi, sa belle-mère et vis à vis de tout le peuple d’Israël : le véritable amour le véritable attachement commence par un détachement, une rupture d’avec notre ancienne vie.

     

    En s’attachant à la juive Naomi et en liant son avenir et son destin à celui du peuple Juif, Ruth symbolise le véritable croyant des nations.

     

    Cet attachement de Ruth s’est produit au moment où Naomi retournait sur la terre de ses pères.

     

    Je suis convaincu que la décision de Ruth à ce moment précis est d’une grande portée prophétique : c’est maintenant que les Juifs retournent en Israël que les croyants des nations doivent véritablement prendre la Parole de D.ieu au mot et à la lettre et s’attacher à Israël !

     

    Le temps de l’Eglise des Nations est déjà achevé, il est temps de comprendre ce que Ruth a compris : «  les gens des nations doivent prendre un Juif par le pan de son vêtement et lui dire nous venons avec vous parce que nous avons appris que D.ieu est avec vous. »

     

    Ruth a anticipé ce que beaucoup de théologiens éminents aux yeux des hommes n’ont pas saisi.

                            

    Celui qui dit croire, aimer et servir le D.ieu d’Israël et le Messie d’Israël, n’a d’autre alternative que de se ranger aux côtés d’Israël pour l’aimer et le servir.

     

    Ruth avait saisi les riches bénédictions qui découleraient de son union à Naomi.

     

    Une des erreurs de l’Eglise des nations c’est l’orgueil, elle a voulu prendre la place d’Israël et s’est détachée du vrai Israël pour prétendre être le nouvel Israël !

     

    Ruth et Orpah sa sœur étaient de lignée royale car descendantes d’Eglon, roi de Moab : en abandonnant sa filiation royale terrestre, Ruth va hériter d’une filiation royale divine, puisque en épousant Boaz de la tribu de Juda elle aura pour descendance David qui vaincra le Philistin Goliath descendant d’Orpah, etYeshoua Hamashiah !

     

    En abandonnant sa famille royale pour une famille pauvre, et c’est sûrement un sacrifice, Ruth deviendra une princesse aux yeux de D.ieu Qui saura la récompenser.

     

    En persistant et signant dans sa détermination et résolution à suivre Naomi, la juive sans famille et sans richesse ni pouvoir, Ruth accède à une autre royauté bien plus grande.

     

     

    -        Orpah

     

    Si nous parlons de Ruth il nous faut dire aussi quelques mots sur Orpah, sa propre sœur.

     

    Orpah / hpru est un mot hébreu qui a pour racine le verbe ôref / [ru qui signifie s’éloigner, se détacher, tourner le dos.

     

    En tournant le dos à sa belle-mère juive et en retournant à sa culture Orpaha agi comme la plupart des croyants des nations ont agi depuis 2000 ans aboutissant à une rupture d’avec Israël et une marche spirituelle à l’opposé d’Israël : le mur était reconstruit.

     

    Un autre mot dérivé du mot Orpah c’est arafal / lpru qui signifiebrouillard, obscurité.

     

    N’est-ce pas là que se trouve l’Eglise des Nations, et le brouillard est si épais qu’elle n’avance plus sur le bon chemin.

     

    L’attitude respective de Ruth et Orpah typifie celle des Croyants des nations :

     

    -        soit la fidélité et l’amour du vrai message biblique prenant ses fondements sur une authentique greffe au sein d’Israël, ceci est l’image de Ruth,

    -        soit l’oubli voire l’opposition au message biblique pour manifester non seulement une position spirituelle en dehors de la pensée juive, mais encore un raccourci tragique dans l’obéissance aux commandements divins, attitude incarnée par Orpah.

     

    Orpah avait aussi un mari Juif mais dès que les soucis et les preuves ont commencé elle a fui et elle est retournée en arrière pour retrouver les siens, les Moabites, peuple en abomination aux yeux de l'E.ternel.

     

    Le mot Orpah contient les mêmes lettres que le mot Pharaon,   hpru  / hurp  mot qui signifie désordre, mot qui signifie une bouche mauvaise dans le sens d’une bouche qui parle de façon mauvaise.

     

    Ruth aussi appartenait à ce peuple mais en s’attachant à Israël elle a définitivement rompu avec ses origines moabites.

     

    Chaque croyant des nations doit comprendre que pour être dans le plan de D.ieu il doit non seulement s’attacher et vivre avec Israël mais encore il doit se détacher complètement d’avec sa propre origine et nature : c’est ce qu’exprime Paul dans le « contrairement à sa nature ».

     

    En rejetant Israël l’Eglise des nations est retournée à son paganisme et à ses faux dieux comme « un chien retourne à ce qu’il a vomi » ou comme « une truie lavée qui s’est vautrée dans le bourbier ».

     

    Le prince des divinités des Moabites s’appelait Kemosh (1 Rois 11 : 7), mot signifiant monstre, horreur !

     

    L’attitude d’Orpah illustre hélas trop bien l’attitude de nombreux croyants des nations : « j’aime Israël, je prie pour Israël, mais eux chez eux avec leur D.ieu et leur Moïse, et moi chez moi avec mon D.ieu et mon Jésus ».

     

    Orpah va certes embrasser sa belle-mère mais va retourner à sa propre culture chez les siens.

     

    Combien de croyants des nations agissent comme Orpah, refusant de s’engager aux côtés d’Israël et de suivre Israël spirituellement et préfèrent se dérober !

     

    Pourtant la Parole de D.ieu ne cesse de nous affirmer que les nations seront jugées en fonction de leur attitude et de leur comportement et agissements à l’égard d’Israël.             --  LIRE  --                 Joël 3 : 1-3

     

    Le Christianisme de cette Eglise-là n’est plus la Parole de D.ieu mais une doctrine humaniste universaliste.

     

    Devant l’immensité des responsabilités et de l’engagement à suivre Naomi tel que le conçoit Orpah, celle-ci refuse de franchir le pas décisif.

     

    Combien de croyants d’église sont dans la même posture !

     

    On ne peut pas rester neutre envers Israël, on ne peut plus, on ne doit plus se cacher derrière des enseignements patristiques antisémites erronés et fallacieux qui prônent la théorie de substitution.

     

    Comme Paul dirait, has veshalilah, on dirait aujourd’hui has veshalom, D.ieu n’a point rejeté Son peuple, loin de là !

     

    On va à l’église, on va à la réunion, on va au culte, on donne de l’argent qui ne correspond presque jamais à la dîme, on participe au jeûne et à la prière, on participe même aux fêtes de Noël et de Pâques, à la longue veille du jour de l’an, bref, on est ou plutôt on se croit irréprochable et aux yeux du pasteur et des autres frères et soeurs on l’est, mais…on est « à côté de la plaque », parce qu’on a répondu à aucun appel, on a aucune mission divine, on ne sait même pas ce que le Seigneur veut que l’on fasse dans Son œuvre : beaucoup ont été convertis à un système, à une église voire à un pasteur  !

     

    Quand on en est là, quand on n’adhère pas au vrai message biblique, vous comprenez aisément que prendre position pour Israël, ce n’est pas la tasse de thé d’un tel croyant, ce n’est pas sa priorité !

     

    Et pourtant oui, Israël rentre habaïtah, et c’est la priorité aujourd’hui pour les croyants des nations de se définir réellement par rapport à Israël.

     

    Mais à force de diluer le vrai message biblique, à force d’édulcorer la véritable personne du Messie Juif Yéshoua et se fabriquer un autre dieu appelé Jésus, le croyant des nations a oublié ses véritables racines juives et pêche par orgueil.

     

    A suivre .........

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    http://dieusauve.over-blog.com/article-israel-et-l-eglise-debut-64557296.html

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    YESHUA ET LE SHABBAT

    Il y a aujourd’hui, même parmi les authentiques croyants, encore trop de confusion au sujet du respect qu’il faut manifester pour honorer et observer les Saintes Convocations de l’É.ternel.

    Aussi, j’aimerais partager avec vous quelques éléments montrant comment Yeshoua et les apôtres ont gardé ces solennités et pour cela je prendrai comme exemple le Jour Saint du Shabbat.

    J’ai été attristé, non pas moi mais l’Esprit de D.ieu qui est en moi lorsque l’autre jour un frère m’a téléphoné :

    « Claude, je ne pourrai pas venir à Souccot

    parce que ça tombe en même temps que l’inauguration de la nouvelle salle de notre église. »

     

    Une question :

    c’est Souccot qui tombe le même jour que l’inauguration de l’église ou c’est l’inauguration de l’église qui tombe à la date déterminée depuis toujours par D.ieu pour qu’on se rassemble et réponde présent à Sa Sainte Convocation ?

     

    Trop de croyants veulent encore plaire à la fois à D.ieu et aux hommes, on comprend mieux les paroles de Yeshoua :

     

    « Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver, ni un jour de shabbat.  » 

    Matthieu 24, 20


     

    On saisit mieux les paroles d’Elie le prophète :

            « Elie s’approcha de tout le peuple, et dit :

    Jusqu’à quand clocherez-vous des deux côtés ?

    Si l’Eternel est D.ieu, allez après Lui ;

    si c’est Baal, allez après lui ! »

    1 Rois 18, 21

     Yeshoua et ses disciples

    d’abord puis Paul et ses contemporains ensuite

    ainsi que les premiers Chrétiens d’origine païenne et donc non juive

    célébraient les Saintes Convocations de l’É.ternel

    ainsi que le Saint Shabbat :

    essayons de voir comment ils l’on gardé, honoré et respecté.

     

    Cela est mentionné de très nombreuses fois dans les textes des Evangiles ou dans les récits du Livre des Actes de Apôtres.

     

     

    1. Yeshua  et  le  Jour  Saint  du  Shabbat

     

    Dans la Chrétienté, on s’est « approprié » le Fils de D.ieu, on l’a fait « à son image », en changeant même son nom : on lui a donné un nom chrétien  grec « Jésus Christ », on lui a fait tenir des propos qu’il n’a jamais prononcés, pour le faire rompre avec son passé de Juif.

     

      Yeshoua - Jésus était Juif et contrairement à certaines pensées de soi-disant éminents théologiens Chrétiens, il n’a jamais « changé » de peau ni n’a jamais « eu honte » de naître Juif au milieu de son peuple, les Juifs, sur la terre ancestrale.

    Yeshoua était Juif parce qu’il observait la Torah, parce qu’il vivait en Juif comme ses concitoyens et ses disciples, parce qu’il est né Juif, de père et de mère, de la tribu de Juda et de la maison de David : il était un simple Juif du peuple, de famille modeste, né « sous la Loi » Galates 4, 4 et circoncis selon la Torah Lévitique 12,  3

    On pourrait même dire, en utilisant l’expression de Rav Shaül qu’il « est mort sous la Loi »puisque l’une de ces dernières paroles sera une phrase typiquement juive prononcée près de mille ans plus tôt par un autre Juif, lui aussi de la maison de Juda, David, ce sera le verset premier du Psaume 22 :

     

                « Eli Eli lama âzavtani - Eli Eli lama shabaktani

    Mon D.ieu mon D.ieu, pourquoi m’as-Tu abandonné » ? 

    Psaume 22, 2 et Matthieu 27, 46

     

    Le drame, c’est qu’une certaine partie de la Chrétienté a voulu se considérer comme une religion nouvelle, apparue à partir de rien ex nihilo, comme une génération spontanée et dont le langage ne s’exprime qu’en Latin, faisant de Jésus, Saint Pierre, Saint Paul, des hommes parlant, pensant et écrivant dans cette langue.

    Israël aussi, en tant que peuple, nation, terre aux frontières précises, a été « créé » par D.ieu, et c’est pourquoi tous les ennemis d’Israël sont les ennemis de D.ieu et c’est pourquoi les ennemis de D.ieu ont toujours voulu détruire le peuple d’Israël et la langue du peuple d’Israël.

    Non, ni Yeshoua, ni Shaul de Tarse n’ont été les fondateurs d’une nouvelle religion !

     

    Peut-être un certain Jésus ou un certain Paul, personnes « inventées » par des non Juifs antisémites de l’Occident païen  les ayant « kidnappés » de leur milieu Juif pour être « assimilés »ailleurs, peut-être leurs propos ont été dénaturés et vidés de leur sens premier, mais eux,  ils sont restés parfaitement Juifs, et leurs propos n’ont en aucune manière varié d’un yod.

    Chacun aura des comptes à rendre devant D.ieu pour une mauvaise traduction, une mauvaise interprétation, pour faire dire aux écrivains de la Parole, divinement inspirés, ce qu’ils n’ont jamais dit, ou pour taire ce qu’ils ont proclamé au nom de D.ieu.

    Tous étaient Juifs, tous parlaient Hébreu ou leur propre patois l’Araméen, tous ne pensaient que dans cette culture.

    Malheur aux faux docteurs, malheur aux faux bergers, malheur aux faux frères.

    Il y a parmi nous une sœur qui a la peau noire, elle est d’origine ivoirienne.

    Est-ce que les habitants de Côte d’Ivoire accepteraient d’avoir comme chef, comme Président de la république un homme à la peau blanche, étranger à leur culture, à leurs coutumes et traditions ancestrales.
    Non, bien sûr et ils auraient entièrement raison.

     

    De même, je n’accepte pas, ni Paul, d’ailleurs, ni Yeshoua, que nous, Juifs, enfants d’Israël, nous soyons représentés par des hommes étrangers à notre peuple : rendons à César ce qui est à César, à D.ieu ce qui est à D.ieu, aux Juifs ce qui est aux Juifs.

    Tous ensemble, nous sommes appelés à revoir et corriger toutes les erreurs du passé, il n’y a pas que les Juifs qui se trompent en rejetant Yeshoua, croyez-moi.

    Yeshoua ne s’exprimait ni en Latin ni en Grec, (même si l’on peut admettre qu’il connaissait ces langues), mais bien en Hébreu ou en Araméen, et il en est de même des apôtres, même si, certaines épîtres pauliennes destinées aux gens des nations furent rédigées en Grec.

    Et c’est à cause de cela que les traductions ne peuvent pas être considérées d’emblée comme la Parole de D.ieu.

    Hélas, c’est à partir de ces traductions non inspirées par l’Esprit Saint qu’on a établi des doctrines, des dogmes, des systèmes religieux, et que beaucoup parmi le peuple de D.ieu se perdent par manque de connaissance.

    Or, ne pas rechercher la vérité, et rester figé dans l’ignorance est une attitude perverse qui peut nous perdre :

     « Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance.
    Puisque tu as rejeté la connaissance,
    Je te rejetterai, et tu seras dépouillé de Mon Sacerdoce.
    Puisque tu as oublié la Loi de ton Dieu,
    J’oublierai aussi tes enfants. »  Osée 4, 6

    Mes frères, mes sœurs, Souccot représente notre véritable union d’amour pour une étreinte parfaite avec notre Sauveur.

    C’est le moment propice et idéal pour mieux régler notre vie avec lui : nous avons le devoir de nous comporter en adulte, en soldat, en guerrier, nous ne pouvons plus, nous n’avons plus le droit de nous contenter d’enseignements trop bien ficelés, en revanche nous avons le droit et le devoir de tout remettre en question, à la lumière de la Parole.

     

    Prenons un simple exemple :

               « Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient,

    il vaudrait mieux pour lui qu’on lui mît au cou une grosse meule de moulin,

    et qu’on le jetât dans la mer. » 

    Marc 9, 42


    Que signifie scandaliser ?

    Le verbe grec traduit pas « scandaliser » est le verbe « skandalizo », qui n’existe pas en grec classique de l’époque !
    Ce verbe a été « fabriqué » pour traduire le verbe hébreu « kashal », et il n’a aucun sens pour une oreille formée à la langue grecque.
    Même en Français, ce verbe a une signification floue et vague : le véritable sens est « faire tomber sur un obstacle infranchissable », le mot grec « scandalon » signifiant « pierre ».

     

    De même 

    « malheur à l’homme par qui le scandale arrive »

    Matthieu 18, 7

     

    Il s’agit du même mot grec toujours aussi mal traduit.

    Dans le contexte de ce passage, Yeshoua est en train d’enseigner et il dit

    « malheur à l’homme qui pose des pièges ou des obstacles
     qui empêchent d’avoir accès à la connaissance de la vérité sur D.ieu. »

     

    J’invite mes frères et amis les Chrétiens à écouter - shemâ leur frère aîné le Juif, lui qui a côtoyé D.ieu, lui qui a vécu avec Yeshoua, de l’écouter comme un authentique témoin de ce qu’il a entendu et vu et qu’il n’a cessé de transmettre de génération en génération, simplement, mais sûrement, obéissant encore et toujours à la Sainte Torah : je répèterai inlassablement toutes ces choses pour vous aider à sortir des pièges dans lesquels on vous a fait tomber pour vous empêcher d’avoir accès à la vraie connaissance.

     

     

    Le Juif Yeshoua n’a jamais mis les pieds dans une église,

    il allait comme tous les Juifs pieux, à la synagogue le Shabbat.

    Qu’est-ce qu’il y faisait ?

     

    Il chantait les Psaumes, il priait, il écoutait la lecture de la Torah et l’enseignement sur les textes de la Torah et des Prophètes, et c’est là, au milieu de son peuple qu’il s’est formé comme rabbin et qu’il donnera plus tard son enseignement.

    Et oui, frères et sœurs, au risque de vous surprendre, l’Evangile a d’abord été prêché dans la synagogue.

    C’est là, le jour du Shabbat, selon la coutume qu’il est intervenu, à Capharnaüm Marc 1, 21 ; Jean 2, 59,

    à Nazareth, et dans toute la Galilée Matthieu 4, 23,  Luc 4, 16-23.

    Et oui, Yeshoua respectait le Shabbat au milieu de son peuple, et il obéissait à la Torah : prenons un simple exemple.

     

    Savez-vous ce que sont les tzitzit ?

    Yeshoua portait des tzitzit, en grec c’est le mot kraspedon, souvenez-vous de cette femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans : elle toucha une frange de son vêtement et elle fut guérie. (Matthieu 9 : 20)

    De même à Génesareth, en touchant ses tzitzit, les gens étaient guéris. (Matthieu 14 : 36)

    « Parle aux enfants d’Israël qu’ils se fassent de génération en génération des franges aux bords de leurs vêtements … »
    (Nombres 15 : 39)             « Tu feras des franges aux quatre coins du  vêtement dont tu te couvriras ». (Deut. 22 : 12)

    Certains pourront dire que Yeshoua a été accusé par les pharisiens d’avoir violé le Shabbat.
    Mais comment le Juif le plus respectueux de la Torah et obéissant aux commandements divins, comment la Parole faite chair, aurait-il pu profaner ou violer le 4ème commandement, observance la plus sacrée pour les Juifs ?

    Nous avons lu de nombreux textes ajoutons celui-ci :

    « Vous observerez le Shabbat car c’est pour vous une Chose sainte.
    Celui qui le profanera sera puni de mort. »

    Exode 31, 14

     

    Le vrai problème, c’est que les docteurs de la Loi avaient voulu le préciser dans les moindres détails et c’est ainsi qu’ils avaient décrits 39 travaux interdits de pratiquer ce jour-là.

     

    - La première accusation contre Yeshoua se trouve dans l'Évangile de Marc 2, 23-28, après avoir égrené des épis de blé.

     

    Que s’est-il passé ?

    C’est en marchant, tout en écoutant les enseignements de Yeshoua, que les disciples, ayant faim, prennent ces épis pour se nourrir.

    Les Pharisiens qui avaient dressé une liste de travaux « interdits » le Shabbat les reprennent à ce sujet.
    La réponse de Yeshoua montre que lui, l’Epoux et le Maître du Shabbat était le seul à pouvoir parler avec autorité sur la manière d’observer ce Saint Jour, et que ces règlements décidés par les hommes, non seulement n’ont aucune autorité face à D.ieu, mais encore ont placé un joug, un esclavage sur les hommes au lieu de la bénédiction que D.ieu voulait.

    Voilà pourquoi en citant le prophète il dira :

    « Hypocrites,
    Ésaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit :
    ce peuple M’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de Moi.
     C’est en vain qu’ils M’honorent,
     en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. »

     

    Yeshoua précise que le Shabbat a été créé pour les besoins de l’homme afin qu’il se repose de ses journées de travail, et qu’il soit dans la communion avec D.ieu le jour établi par D.ieu de toute éternité.

    Pour les Pharisiens l’homme devait se plier aux exigences de leur liste de travaux interdits le Shabbat, alors que pour Yeshoua c’est le Shabbat qui avait été fait pour l’homme et c’est là le véritable sens de l’observance du Shabbat dans l’amour de D.ieu : afin de calmer la faim des disciples il était permis de glaner des épis même un Jour de Shabbat.

     

    - La seconde accusation se trouve en Marc 3, 1-5, Yeshoua étant accusé d’avoir guéri le shabbat à la synagogue.

    Ce que montre ici Yeshoua c’est que faire du bien le Jour du Shabbat en soulageant les souffrances est non seulement permis, mais encore la manifestation de l’amour et de la justice.

    En Matthieu 12, 11-12, les Pharisiens ne trouvent rien à redire sur le sauvetage d’un animal en détresse, alors que là, ils accusent Yeshoua d’avoir guéri un être humain : drôle de justice dont fait preuve la nature humaine !

    En fait Yeshoua n’a en rien violé le Shabbat mais il est accusé par certains Pharisiens de l’avoir fait.
    Mais il s’en défend en argumentant à partir de l’Ecriture, tantôt de la Torah, tantôt de la tradition et du bon sens. D’ailleurs, lorsqu’il se trouvera devant le Sanhedrin, jamais il ne sera accusé d’avoir profané le Shabbat.

     

     

    Yeshoua respecte le Shabbat mais il s’oppose à l’interprétation littérale démesurée de certains Pharisiens qui faisaient passer la lettre avant l’esprit de la lettre : le Shabbat a été fait pour l’Humanité toute entière en tant que Bénédiction et non pour établir une liste interminable de choses permises et de choses interdites, changeant ainsi la Bénédiction en Malédiction.

     

    Yeshoua n’a jamais critiqué la Torah et il s’y est encore moins opposé : ce qu’il a critiqué c’est l’attitude de certains vis-à-vis de la Torah et ce à quoi il s’est opposé c’est au légalisme hypocrite de certains Pharisiens.

    Ni l’égrènement des épis ni les guérisons lors du Shabbat ne peuvent être retenus pour prétexter une désobéissance de Yeshoua au respect du Shabbat. Les Pharisiens autorisaient d’ailleurs les guérisons en ce Jour Saint en cas de danger de mort et la seule restriction était de ne pas utiliser de moyen mécanique.

     

    Ce que Yeshoua a fait, c’est d’avoir magistralement résumé la Torah et les Prophètes dans la double Loi de l’Amour de D.ieu et de son prochain, telle que la Torah le précisait déjà dans le Sfer Vayikra, le livre du Lévitique, mais qui avait quelque peu été oubliée :

    « Tu ne te vengeras point,
    et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple.
    Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
     Je suis l’Éternel. »

    Lévitique 19, 18


     

               Si un étranger vient séjourner avec vous dans votre pays,

    vous ne l’opprimerez point.

               Vous traiterez l’étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ;
    vous l’aimerez comme vous-mêmes,
     car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte.
    Je suis l’Éternel, votre Dieu.

     

    Lévitique 19, 33


     

    Il faut affirmer avec autorité que les 1ers  croyants en Yeshoua étaient tous des Juifs et que leur désir le plus ardent était d’aller annoncer la Bonne Nouvelle à leurs frères Juifs tout en restant Juifs et sans vouloir fonder une nouvelle religion.

     

    La Communauté messianique de Jérusalem était constituée d’un groupe de Juifs qui faisaient partie intégrante du Judaïsme.
    Plus tard, Paul lui-même, lors de ses voyages missionnaires allait d’abord parler aux Juifs dans les synagogues et seulement après il allait vers les païens.

     

    Jamais les Juifs croyants ne s’étaient faits appeler Chrétiens, ils étaient Juifs et le restaient !
    Le Livre des Actes des Apôtres nous enseigne que la prédication de la Parole était d’abord destinée aux Juifs, que ce soit en terre d’Israël ou dans la diasporah.

     

    Le souci des apôtres Juifs,

    à partir du moment où ils comprirent que D.ieu voulait aussi accorder le salut aux païens

    (vision de Pierre),

    c’était de savoir ce qu’il fallait leur enseigner

    au sujet des textes de  la Torah, et des prophètes etc…

     

    En dehors de ce que précise Actes 15 et des 4 choses qu’ils doivent observer (s’abstenir des souillures des idoles, de l’impudicité, des viandes étouffées et du sang), il n’est pas fait mention des 10 Commandements parce que cela était évident.

     

    Les premiers Chrétiens, ex païens, participaient dans les synagogues au culte du Shabbat, et à aucun moment il n’est précisé que pour les nouveaux convertis issus du paganisme, leur Jour Saint spécifique serait autre que le Shabbat.

     

    Au contraire, nous voyons que leur instruction sur la Torah se fait le Jour du Shabbat avec tous les autres Juifs, croyant ou non au Nazoréen comme Messie, dans les synagogues :

               « C’est pourquoi je suis d’avis qu’on ne crée pas des difficultés

    à ceux des païens qui se convertissent à Dieu,

    mais qu’on leur écrive de s’abstenir

    des souillures des idoles, de l’impudicité, des animaux étouffés et du sang.

    Car, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent,

    puisqu’on le lit tous les jours de shabbat dans les synagogues ».  

    Actes 15, 19

     

    Le souci des Juifs est ici récompensé puisque les païens seront aussi enseignés le Shabbat par la lecture et les commentaires des écrits de Moïse et des prophètes :

     

              « Hommes frères, fils de la race d’Abraham, et vous qui craignez Dieu,

    c’est à vous que cette Parole de salut a été envoyée.

    Car les habitants de Jérusalem et leurs chefs ont méconnu Jésus,

    et, en le condamnant,

    ils ont accompli les paroles des prophètes qui se lisent chaque shabbat ». 

    Actes 13, 27


     

    A Antioche, « presque toute la ville » était rassemblée 2 Shabbats à la suite  pour écouter Paul annoncer la Parole de D.ieu dans la synagogue Actes 13, 14 ; 42-46.

     

                Ne croyez-vous pas que c’était là, l’occasion rêvée
    pour annoncer le changement du Shabbat au Dimanche
     si tel avait été le cas ?


    Voyons un autre texte : Actes 16 : 12-15 : là, le récit de Paul et Silas observant le Shabbat à Philippes.

    Une lecture soigneuse de ce texte montre qu’il était coutumier pour les gens de s’assembler au bord d’une rivière à chaque Shabbat :

     

     « De là nous allâmes à Philippes…
    Nous passâmes quelques jours dans cette ville.
     Le Jour du Shabbat, nous nous rendîmes, hors de la porte, vers une rivière,
    où nous pensions que se trouvait un lieu de prière.
    Nous nous assîmes, et nous parlâmes aux femmes qui étaient réunies.
    L’une d’elles, nommée Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire,
    était une femme craignant Dieu, et elle écoutait.
    Le Seigneur lui ouvrit le coeur, pour qu’elle fût attentive à ce que disait Paul.
    Lorsqu’elle eut été baptisée…  ».

     

    De toute évidence, Paul et ceux qui l’accompagnaient observaient le Shabbat à chaque semaine. Cela exigeait qu’ils trouvent l’endroit où l’assemblée se réunissait régulièrement : oui, Paul observait le Shabbat.

     

    Pourtant, c’est un Shabbat à Thessalonique que des Juifs et des Grecs crurent à la Bonne Nouvelle, assemblés dans la synagogue  pendant 3 Shabbats de suite en présence de Juifs et de Grecs : Actes 17, 1-4

    Et il agit de même à Corinthe Actes 18, 1-11 envers Juifs et Grecs et toujours pas un mot d’un jour nouveau d’adoration qui serait le Dimanche :

     

      « Paul discourait dans la synagogue chaque Shabbat,
    et il persuadait des Juifs et des Grecs. »


     

    Ce passage est remarquable parce qu’il nous montre que Paul travaillait la semaine et il s’arrêtait le 7ème jour pour observer le Shabbat, tout comme Lydie la marchande de pourpre.

    Paul est resté 18 mois c'est-à-dire 78 Shabbats à Corinthe au cours desquels, semaine après semaine il enseignait dans la synagogue la Parole de D.ieu.

     

    Après que certains Juifs se fâchèrent, Paul n’enseigna plus qu’aux païens seulement - et pourtant il continua de leur enseigner le Jour du Shabbat.

    Paul a enseigné aux Juifs et aux païens à chaque Shabbat et il travaillait les six autres jours en accord avec

    « Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage »

    Si Paul observait aussi le dimanche, il aurait couramment profané l’autre aspect du commandement du Shabbat, n’ayant travaillé que cinq jours.

     

    Voilà pourquoi, les gens des nations de ce temps-là, savaient que la Loi de D.ieu était aussi pour eux, comme cela est précisé en Ésaïe 51, 4 :

     

               « La Loi sortira de Moi et J’établirai Ma Loi pour être la lumière des peuples » .

     

      Et voilà pourquoi ils gardaient aussi le Shabbat.

     

    Le mot Shabbat figure 105 fois dans le Tanah (tous les écrits de la Première Alliance), et 62 fois dans la Nouvelle Alliance : combien de fois figure  le  mot  Dimanche ?

    Les textes de la Nouvelle Alliance mentionnent 8 fois le 1er jour de la semaine sans jamais dire qu’il est béni, sanctifié ou choisi par D.ieu pour être respecté ou honoré comme jour d’adoration. Matthieu 28, 1  ; Marc 16, 1-2 ; 9 ; Luc 24, 1 ; Jean 20, 1 ; 19 ; 1 Corinthiens 16, 1-2 ; Actes 20 : 7

    Si le Shabbat était mort définitivement, ou même remplacé par un autre jour comme celui du Dimanche, pourquoi les épîtres de Paul, apôtre des incirconcis, ou le Livre des Actes qui raconte les voyages missionnaires de Paul n’en disent pas un mot ?

     

     

    Pourquoi un tel silence ? 

     

    Tout simplement parce que rien n’a changé quant à ce Jour Saint du Shabbat de l’Eternel.

     

    Ce qui a changé, pour les croyants nés de nouveau, Juifs ou non Juifs, remplis de l’Esprit Saint, c’est la manière de le vivre, un jour de fête, un jour de joie, un jour de bonheur, un jour de communion toute particulière avec son D.ieu Créateur et Sauveur (loin du joug de la tradition des hommes).

    Savez-vous que durant les 1000 ans avec le Seigneur sur terre, le Shabbat sera gardé et célébré par toute chair, comme le mentionne le prophète Isaïe (66 : 22-24).
    Croyez-vous que pendant cette période paradisiaque l’Eternel  instaurerait de nouveau quelque chose qu’Il aurait aboli ?

     

               Bien sûr que non !

               Alors, permettez-moi de poser une question :

     

     

    Pourquoi donc, certains croyants issus du monde païen, sont oublieux pour la grande majorité de ce Jour Saint et pourquoi lui ont-ils préféré le Dimanche, qu’ils appellent même Jour du Seigneur et pourquoi le fait de reconnaître Yeshoua comme son Sauveur et Messie pour un Juif d’abord, pour un non Juif ensuite, cela signerait-il l’abrogation du Shabbat et de toute la Torah, et son remplacement par le Dimanche ?

     

     

      La connaissance de l’identité du Messie ne change en rien l’observance de la Torah,
     il s’agit pour le peuple élu de la révélation de la personne du Mashiah,
    le Fils de D.ieu et de son œuvre expiatoire avec le Don de l’Esprit,
     après la révélation du Sinaï et le don de la Torah.

     

    Hélas, pour beaucoup, l’expression « Christ est la fin de la Loi », Romains 10, 4 signifie, plus du tout de lois, de préceptes, d’ordonnances, de règles, de prescriptions à observer, etc.

    Mais alors, attention, car voulant vivre la vie libre de l’Esprit, on peut rapidement se trouver « hors la loi » de D.ieu, c’est à dire hors la loi tout court !

    Yeshoua nous a accordé l’accès au Royaume de D.ieu, mais cet accès, cette liberté de vie qu’il nous a conquise par sa mort et sa résurrection ne doit pas être un prétexte pour vivre sans loi ou selon notre propre loi.

     

    Non, dans ce : « Christ est la fin de la loi », il faut comprendre que ce qui a cessé par la venue du Messie, c’est uniquement le principe de la justification par l’observance de la Loi, la justification qu’apportait la Loi au travers des divers types de sacrifices d’expiation.

    Le mot grec traduit par « fin » est le mot « Telos », et ce mot a 2 sens :
    -    fin, dans le sens de stoppé, cessé, terminé, conclu,
    -    fin dans le sens de but atteint, fin en soi, objectif atteint, aboutissement,  mission accomplie, apothéose, couronnement.

     

    C’est évidemment,  ce deuxième  sens  qu’il nous faut appliquer à ce verset, et l’on comprend alors mieux la suite du discours de Yeshoua, face à Kfar Nahum, au sommet du mont des béatitudes, ou plus exactement du mont des bénédictions et des malédictions, quand il proclame avec force et autorité :

               « Je ne suis pas venu pour abolir mais pour accomplir ».

     

    Plerosaï   =   accomplir, remplir, rendre fécond
    Katalusaï    =    abolir, détruire, délier, renverser.

     

     

    Le mot « montagne »  en Hébreu se dit  « har  »,  le mot « enceinte, grossesse »  se dit « harah »  et le mot « parents »« horim » : Yeshoua, sur cette montagne, va, comme une maman, accoucher de la Torah afin que toute la foule la reçoive comme des parents qui viennent de donner la vie à un fils 1er né ! se dit

     

     

    Ce que proclame Yeshoua en s’adressant  à la foule juive de Galilée pour la rassurer,
    c’est que 
    NON, il ne renverse pas la Torah,
    NON, il ne la vide pas de son contenu,
    mais
     OUI, il la confirme encore plus et même,
     OUI il y ajoute pour la remplir jusqu’à ras bord.

     

    En prenant un autre langage, Yeshoua n’est pas venu pour avorter de la Torah dont il était « enceinte », mais pour en « accoucher », non pour donner la mort à la Torah mais bien pour lui donner la vie !    
              

    Qu’y ajoute-t-il ?


    La loi  de la  Sainte Torah ne  sera plus simplement observée par des actes extérieurs mais elle sera observée par des actions motivées par l’amour de D.ieu qui siège dans nos cœurs.

     

     

               Désormais la Torah n’est plus la Loi,

    mais la Loi du cœur, la Loi d’amour, la Loi de vie,

    et cette Loi d’amour exprimée ainsi révèle pour chaque croyant l’amour de la LOI :

     

    voilà tout simplement mais ô combien magistralement ce qu’exprime le rabbin Juif Yeshoua, et beaucoup de croyants continuent hélas d’obéir à ce qu’on exprimé et continuent d’exprimer les théologiens non Juifs : qui faut-il croire ?

    En Yeshoua, la Loi du dehors a été digérée et assimilée en dedans, et désormais, de même que le bon pain nourrit tout le corps par ses glucides, ses protides et ses lipides, la Torah, le Pain de vie, apportera à l’être tout entier, corps âme et esprit, tous les bienfaits promis par D.ieu.

    Tout  ceci  étant  résumé par  les  fameuses paroles de Yeshoua :

     

    «  Vous avez entendu qu’il a été dit par les Anciens…

    Et Moi Je vous dis … »  

     

    Je vous dis quoi ? … 

     

    N’accomplissez pas par automatisme, n’obéissez pas d’une manière légaliste, allez au-delà de la lettre du commandement, découvrez l’esprit qui doit vous animer pour obéir, alors vous   accomplirez la Loi du Messie dont le moteur est l’esprit d’amour,  amour pour D.ieu, amour pour son prochain, oui, accomplissez d’abord  la Loi  dans votre cœur, alors vous verrez comme  il est  aisé, bon  et agréable de l’accomplir en action.

    Yeshoua n’a ni exterminé la Torah pour en proposer une nouvelle, ni rejeté le Judaïsme pour fonder le Christianisme.

     

    Toujours dans cette épître aux Romains Paul ajoute :

     

     « Mais voici comment parle la justice qui vient de la foi… » 

    Romains 10,  6

    et il cite Deutéronome 30.

     

    Ce verset semble encore en opposition avec la Loi-Torah, simplement à cause de cette conjonction  « mais » : Paul semblerait dire en effet qu’il y aurait 2 chemins distincts pour atteindre la justice de D.ieu 2 chemins qui s’opposent :
    -    la justice qui vient de la Torah
    -     la justice qui vient de la foi.

    Ce  tout  petit  mot  « mais »  tend  à  les  opposer  ce  qui, dans l’esprit antisémite d’une certaine théologie, peut facilement amener à cette conclusion : la Loi - Torah est mauvaise « mais », au contraire, ou à l’opposé, à l’inverse, la foi, donc l’Evangile est bon, et continuer ainsi cette guerre entre Loi et Grâce, Ancien Testament et Nouveau Testament, Juifs et Chrétiens.

     

      Jamais,  ni Moïse,  ni Yeshoua,  ni Paul  n’ont  pensé  ou parlé ainsi.

     

    Là  encore  le  mot rendu  en  Français  par  « mais »  est  une mauvaise traduction, qu’elle ait été volontaire ou non.

    Si le mot signifiait « mais », « au contraire », « à l’inverse » etc… on utiliserait un autre mot grec  « ella ».

    Or ici, c’est le mot grec  « de » qui lui signifie tout simplement « et », « aussi », « qui plus est ».

    Ce mot « de » implique une idée de continuation et d’amplification de la pensée mais jamais d’opposition.

    Ce que Paul dit, ce n’est pas qu’il y ait 2 chemins pour atteindre la justice de D.ieu, mais que la justice provenant de la Torah ne peut être effective et efficace que si elle est manifestée par la foi en Yeshoua.

     

    Nous verrons un peu plus loin comment s’exprime vraiment l’apôtre.

     

               Soyons donc vigilants, et faisons attention !
               Il faut partir de la Torah pour arriver !

               Et combien ne sont jamais partis de la Torah et pensent être arrivés !

     

     

    Paul est parti de quelque part et il est arrivé quelque part, et ce quelque part, c’est la Torah, sur la route de laquelle il a rencontré le Messie qui la lui a fait vivre alors, cette Torah, dans toute sa plénitude.

    Oui, sans l’ombre d’un doute, Paul est un pur-sang étalon,

    Juif à 100 % et Messianique à 100 % !


    Les hommes ont tronqué et déformé son message pour répondre à leur fin, et leur propre fin antisémite justifie tous les moyens, des traductions fallacieuses aux théologies hérétiques en passant par les Croisades, l’Inquisition, les Pogromes, la Shoah et autres techniques d’épuration ethnique.

    Croyez-vous que ce mot Croisades renferme pour un Juif le symbole de la culture de la chevalerie ou l’image trop souvent répétée de bains de sang ?

    Paul enseigne en fait que la justice de la Loi n’est efficace que si elle vient aussi et en même temps que la justice venant de la foi.

    Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !

     

     

    Ce que Yeshoua a fait est bien plus grand, c’est harmoniser la pensée et le cœur avec l’action de la main.

     

    Par l’accès à la  Nouvelle Alliance, Yeshoua  apporte  un  plus,  c’est à dire un approfondissement, une intériorisation, une sublimation de la Torah : il n’a rien aboli, il n’a rien changé, comment lui, la Parole de D.ieu faite chair aurait-il pu se contredire ?

     

    Le drame, de beaucoup de croyants, c’est d’agir sans toujours savoir pourquoi ils agissent de telle ou telle manière.
    Le monde est rempli d’habitudes, de coutumes, de rituels, de traditions, de superstitions et peu d’individus connaissent réellement l’origine réelle des choses.

    Il en est de même dans le monde religieux où l’on préfère agir comme les autres, comme nos parents et grands-parents ont fait plutôt que de se poser les questions sur l’origine biblique ou non de telle ou telle pratique religieuse.

    C’est plus facile de faire « comme les autres », fondu dans la masse et cela semble même plus sécurisant, c’est la « loi du grand nombre » et après tout on se rassure en se disant, « des millions et des millions de gens ne peuvent pas tous ensemble se tromper sur la même chose !

    Et l’observance du Dimanche par près de 2 milliards de Chrétiens en est l’exemple le plus flagrant, toutes dénominations confondues : sans savoir « pourquoi », sans savoir « quelle est l’origine » de cette pratique, on observe le Dimanche qu’on appelle pour beaucoup le « Jour du Seigneur » !

    L’Ecriture Sainte nous explique par la bouche du prophète Daniel quand et par qui le changement se ferait,  le jour viendrait où les hommes changeraient les temps et la Loi.

     

    « Il prononcera des paroles contre le Très-Haut,

    il opprimera les saints du Très Haut,

    et il espérera changer les temps et la loi ;

    et les saints seront livrés entre ses mains

    pendant un temps, des temps, et la moitié d’un temps »

    Daniel  7,  25

     

    Nous comprenons que des 4 grands empires dont parle le texte, le 4ème est l’Empire Romain, symbolisé par les 10 cornes, desquelles sortira « une petite corne » ayant une « grande apparence ».


    Il s’agit en fait d’un royaume beaucoup plus petit mais bien plus puissant pourtant, dominant sur les autres : chacun aura reconnu une puissance religieuse hiérarchique non pas titanesque mais vaticanesque !

    Or c’est à partir de là que la sainte doctrine s’est vue modifiée, à propos du Shabbat et de la Torah en général.

     

    En effet, c’est très tôt que le courant politique d’un Christianisme qui ne l’était que de nom seulement a voulu s’émanciper par rapport à toutes les racines juives qui l’avaient engendré, et c’est là l’origine d’une violente rupture, d’une terrifiante cassure, d’une épouvantable déchirure dans le mépris le plus total et l’orgueil le plus fou.

    Le but était de montrer que ce que l’on appelle dès lors le Nouveau Testament  provoquait cette rupture avec tout ce que l’on appelait désormais Ancien Testament pour montrer la supériorité du Nouveau par rapport à l’Ancien.

     

    C’est là en fait que l’antisémitisme et l’anti-judaïsme Chrétien voyaient le jour : il fallait impérativement se couper du tronc originel et se déraciner volontairement.

    Le Shabbat est un commandement divin ainsi qu’une révélation, et c’est par réaction que l’on imposa le Dimanche, comme d’autres, plus tard encore, les Musulmans, par réaction vis à vis des Juifs et des Chrétiens instaureront le Vendredi comme jour d’adoration.

    Message donné lors de Souccot 2006 à Antibes par le Rabbin Claude-Haïm BITOUN

    http://temps.over-blog.org/article-le-shabbat-45432501.html

     

     

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